1/27/2011

Projections dans le cadre de la campagne du 14 février 2011


Cinéma Politica, Ormstown, Québec
Le mercredi 9 février - 19h - Cafe Namasthe (5 rue Church, Ormstown)
  

Rencontre du film Utopia de Bordeaux, France 
Le dimanche 13 février


 Semaine de l'Environnement, Rimouski, Québec
Le lundi 14 février, 19h30, Baromètre (Université du Québec à Rimouski)
En présence de la co-réalisatrice
Projections à Montréal à confirmer sous peu.

Journée internationale des travailleurs-euses des fleurs - 14 février 2011

 

CAMPAGNE ANNUELLE 
DU COMITÉ POUR LES DROITS HUMAINS EN AMÉRIQUE LATINE

La production de fleurs est un secteur important de l'économie pour de nombreux pays qui dépendent de l'agriculture (Colombie, Équateur, Kenya, Zimbabwe...)

Les milliards de dollars générés mondialement par l'exportation des fleurs n'ont pas entraîné un plus grand développement social ni bénéficié aux travailleurs-euses de serre, en plus d'endommager l'écosystème dans les secteurs de production.

Au contraire, ce type de développement approfondit la dépendance de ces pays, les ressources étant majoritairement exportées à des prix dérisoires vers les pays consommateurs. 
 
Les droits des travailleurs y sont bafoués et la santé des travailleuses est mise à rude épreuve pour la production en serre de millions de fleurs requérant des quantités astronomiques d'eau et de pesticides.



Historique de la campagne
En 2002, l'organisme colombien Cactus inaugurait la Journée internationale des travailleuses et travailleurs des fleurs afin de donner une visibilité et de rendre hommage aux ouvrières (80% de femmes dans le secteur).



La Colombie est le 2e exportateur mondial de fleurs après les Pays-Bas.
Sa production s'envole vers 89 pays sur les 5 continents. 



Pourquoi rendre hommage?
Cactus affirme que la majorité des travailleuses de l'industrie ont une faible estime d'elle-même. Elles travaillent dans une logique de survie du lundi au samedi, de 8 à 16 heures quotidiennement pour un maigre salaire de 6 à 7 dollars par jour. 
 
La Journée internationale des travailleuses et travailleurs des fleurs ainsi que le travail acharné de Cactus et de Untraflores, le seul syndicat indépendant existant dans le secteur, permet de faire connaître aux travailleuses leurs droits et l'importance de les défendre malgré les représailles.



« Il faut qu'elles comprennent que leur vie, vaut plus que des milliers de fleurs réunies » explique la responsable de la campagne chez Cactus.



Au niveau international, la campagne a servi à faire des liens entre les travailleuses de cette industrie. 

Dans les pays consommateurs, la campagne cherche à sensibiliser le public, les fleuristes et les grossistes aux conditions de travail inacceptables prévalant dans le secteur et aux impacts environnementaux.



70% des fleurs importées au Canada proviennent de la Colombie, du Mexique ou de l'Équateur



Depuis 2006, le Comité pour les droits humains en Amérique latine s'allie à cette campagne en posant de nombreuses actions. 
 
Des lettres et pétitions sont remises aux autorités colombiennes et à l'Association des exportateurs de fleurs, des documents d'informations sont envoyés aux fleuristes québécois et écoles de fleuristerie et des articles sont mis en ligne sur notre site. 
 
Le documentaire À fleur de peau, un bouquet de la Colombie continue d'être diffusé largement afin de sensibiliser la population et d'ouvrir des débats sur la question des droits du travail et de la justice sociale. 
 
La vente du film permet d'amasser des fonds pour la campagne dont 80% sont redirigés directement vers Cactus et Untraflores en Colombie afin de soutenir leur travail.



Soutenez les travailleuses!
Appuyez vous aussi la campagne québécoise et nos partenaires en Colombie en faisant un don en ligne ou par la poste, ou en vous procurant le documentaire.




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Revendications principales
des travailleuses en Colombie



  • Le droit à la libre association
Des tactiques diffamatoires ou discriminatoires sont souvent utilisées à l'égard des travailleuses syndiquées ou en voie de le faire.
  • Le droit à des contrats stables
Le secteur fait de plus en plus appel à la sous-traitance pour contourner l'obligation de payer assurances-santé, congés, indemnisations de départ, etc.
  • Une environnement de travail sain
Les pesticides utilisés et les délais de fumigation non respectés entraînent de graves maladies (pulmonaires, cancers, malformations congénitales) et la contamination des terres et eaux.
Les rendements horaires exigés sont très élevés et les ouvrières disent se sentir comme des machines, ce qui cause aussi des problèmes de santé (stress, tendinites, maux de dos).